Discussion: Le Karma
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Vieux 14/08/2007, 09h49
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Par défaut Le Karma

« Depuis l'Antiquité la plus reculée le genre humain, pris dans son ensemble, a toujours été convaincu de l'existence d'une entité spirituelle et personnelle dans l'homme physique personnel. Cette entité intérieure était plus ou moins divine suivant son degré de proximité avec la couronne [le pôle divin]. Plus cette union était intime, plus la destinée de l'homme était sereine, et moins les conditions extérieures étaient dangereuses. Une telle croyance n'est ni de la bigoterie ni de la superstition, mais un sentiment instinctif toujours présent de la proximité d'un autre monde spirituel et invisible, qui, bien que subjectif pour les sens de l'homme extérieur, est parfaitement objectif pour l'Ego intérieur. De plus, ces hommes de l'Antiquité croyaient qu'il y avait des conditions extérieures et des conditions intérieures qui pouvaient influencer la détermination de notre volonté sur nos actions. Ils rejetaient le fatalisme, car le fatalisme suppose l'action aveugle de quelque pouvoir plus aveugle encore. Mais ils croyaient à la destinée ou karma que, de sa naissance à sa mort, tout homme tisse fil par fil autour de lui-même, ainsi qu'une araignée sa toile, et, pour eux, cette destinée était guidée par cette présence que certains appellent l'ange gardien, ou au contraire, par l'homme intérieur astral qui nous est plus familier, mais qui n'est que trop souvent le mauvais génie de l'homme de chair, la personnalité. Ces deux réalités mènent l'HOMME, mais l'une d'elles doit nécessairement l'emporter, et dès le commencement même de la lutte invisible, la loi de compensation et de rétribution, sévère et implacable, entre en jeu et accomplit son oeuvre en suivant avec vigilance les péripéties du combat. Quand le dernier fil est tissé, et que l'homme paraît comme enveloppé dans le filet qu'il a lui-même ourdi, il se trouve alors complètement sous l'empire de cette destinée qu'il a lui-même créée. Celle-ci l'immobilise alors comme le coquillage inerte au rocher immuable, ou l'emporte comme une plume, dans un tourbillon que ses propres actions ont soulevé. »
Extrait de « Isis Dévoilée » de H.P. BLAVATSKY

Karma : « loi de cause à effet ».

« Karma » est un terme sanskrit signifiant « action, œuvre ou acte ». Il désigne les conséquences de nos pensées, nos paroles et nos actes sur notre évolution tout au long de nos incarnations, phénomène que l’on traduit en Occident par « loi de cause à effet ». Le karma est une « mémoire totale » où le subconscient puise les renseignements qui lui sont utiles dans le présent. Ceci expliquerait les attirances ou les aversions que nous éprouvons d’instinct à l’égard de certains individus. Cette mémoire subconsciente influence notre raison, nos réflexes et nos jugements, sans nous priver de notre libre arbitre.

Les dispositions naturelles développées dans une vie accroissent le capital de la suivante. De ce fait, un talent est toujours le fruit du labeur fourni lors d’une existence précédente. Par exemple, un éminent professeur de lettres pourra avoir été écrivain, historien et scribe dans des vies antérieures. En réalité, nos potentialités s’affirment pour nous guider vers le but de notre incarnation actuelle. Notre évolution dépend essentiellement des actes que nous posons afin de répondre à la conjoncture que nous-mêmes avons suscitée. Seulement, nous sommes généralement amenés à vaincre nos épreuves karmiques par le biais de nos rapports avec notre entourage. C’est la raison pour laquelle, au lieu de nous reconnaître pleinement responsables de nos échecs, nous avons tendance à en imputer la faute à autrui.

« …le hasard n’existe pas. Nous subissons les conséquences
de nos décisions et de nos actes. »

Le karma est personnel. Nous ressentons de la sympathie pour ceux de nos semblables les plus susceptibles de nous aider à l’assumer. Et inversement, ils viennent vers nous dans leur cheminement individuel pour endosser leur mémoire karmique. Nos relations aux autres favorisent notre recherche de nous-mêmes en nous faisant vivre des situations qui nous font progresser sur la voie spirituelle. Rien ne se fait jamais par accident, car le hasard n’existe pas. Nous subissons les conséquences de nos décisions et de nos actes. C’est donc à nous d’apprendre à gérer nos pensées, nos paroles et nos agissements dans les circonstances que nous avons nous-mêmes programmées avant de renaître si nous voulons prendre le contrôle de notre destinée.

Une fois mort, le « subconscient » devient conscient dans l’au-delà. L’âme fait le bilan de son expérience humaine et sélectionne, parmi les leçons de vie qu’il lui reste encore à assimiler, celles qu’elle se sent prête à assumer prochainement afin de poursuivre son évolution. Elle attend alors le moment propice pour se réincarner. A chaque nouvelle vie, elle choisit son sexe selon le but de son incarnation. Forcément, elle choisit les paramètres (époque, lieu, parents, conditions etc.) qui l’autoriseront à accomplir le programme de vie qu’elle s’est fixé. Toutefois, ses progrès résulteront de la manière dont elle usera de son libre arbitre au cours de sa « mission ».

En résumé, le karma est la seule doctrine capable d'expliquer l'inégalité des conditions humaines et l'apparente injustice du monde terrestre, où l'on voit souvent souffrir les justes et profiter les méchants. Le karma est patient, complet et inéluctable. La « roue des incarnations » tourne jusqu’à ce qu’on le reconnaisse et l'épuise. Tant qu'il se crée de nouvelles responsabilités, l'homme doit se résigner à payer ses dettes karmiques par une renaissance. Le jour où il n’est plus redevable, il est dispensé de renaître et, par la force des choses, affranchi de la souffrance et de la mort.

Pour conclure, on distingue trois sortes de karma : celui qui n'a pas encore commencé à produire des effets dans notre vie – d'autres causes karmiques opérant sur nous –, le karma que nous sommes maintenant en train de créer ou de mettre en attente par nos pensées, nos paroles et nos actes, et enfin le karma qui a commencé à produire des résultats. Ces trois classes de karma gouvernent les hommes, les animaux, les mondes et les cycles d’évolution. Les causes karmiques se divisent également en trois classes, interférant dans différents domaines. Elles opèrent sur l'homme dans ses dimensions mentale, émotionnelle et physique, et influent sur le cours des événements.
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