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JOJO
17/02/2011, 19h39
Extraits de Wilkipédia.

L'empathie

L'empathie est une notion complexe désignant le mécanisme par lequel un individu (un animal dans le domaine de l'éthologie) peut « comprendre » les sentiments et les émotions d'une autre personne voire, dans un sens plus général, ses états mentaux non-émotionnels comme ses croyances (on parle alors plus spécifiquement d'empathie cognitive).

Dans l'étude des relations interindividuelles, on distingue l'empathie de la sympathie, de la compassion ou de la contagion émotionnelle. (La notion d'empathie n'impliquant pas en elle-même l'idée du partage des mêmes sentiments et émotions, ni d'une position particulière vis-à-vis de ces derniers).

Théories et théoriciens de l'empathie

Le terme empathie a été créé en allemand par le philosophe Robert Vischer (1847-1933) pour désigner l'empathie esthétique, le mode de relation d'un sujet avec une œuvre d'art permettant d'accéder à son sens. Adam Smith utilisait le terme de « sympathie » pour désigner ce qu'on considère aujourd'hui sous le nom d'empathie (non esthétique). Le mot « empathie » fut par la suite réutilisé en philosophie de l'esprit par Théodore Lipps (une influence reconnue de Sigmund Freud et des phénoménologues) pour désigner dans ses premiers écrits, le processus par lequel « un observateur se projette dans les objets qu'il perçoit ». Plus tard, Lipps introduisit la dimension affective dont héritera notre conception moderne : l'Einfühlung caractériserait par exemple le mécanisme par l'expression corporelle d'un individu dans un état émotionnel donné déclencherait de façon automatique ce même état émotionnel chez un observateur.

Le terme a ensuite été repris par Karl Jaspers puis par Sigmund Freud.

C'est dans la traduction des écrits de Lipps par Edward Titchener que le mot empathy fut introduit en langue anglaise puis en français, d'abord sous la forme intropathie (notamment chez les traducteurs de Husserl) avant que le terme empathie ne s'impose.

Au cours du XXe siècle, le concept d'empathie se répand dans les sciences humaines. Cette notion a fait l'objet de nombreuses réflexions en psychiatrie en psychanalyse avec les théories de Heinz Kohut et de la part de théoriciens et praticiens de la relation notamment Carl Rogers.

Empathie, don ou malédiction?

Chez certaines personnes, l'existence d'une empathie forte et marquée est un fait. D'un point de vue scientifique, cette empathie s'explique par une forte concentration de neurones miroirs, ces neurones qui nous permettent de reproduire les mouvement des autres, et qui nous sont utiles dans notre enfance pour apprendre les gestes de base.

Du point de vue ésotérique, l'empathie traduit la capacité à ressentir chez les autres, la peur, l'angoisse, la déprime, et parfois le bonheur ou la joie. De nombreuses personnes se sentent douées d'empathie, et la considèrent plus comme une tare que comme un don.