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LIBELLULE
17/09/2009, 17h50
Les yeux de l' ame

Deux hommes gravement malades occupaient la meme chambre d' hopital . Un des deux hommes était autorisé à s' asseoir dans son lit pendant une heure chaque après midi afin d' évacuer les fluides de ses poumons . Son lit était à coté de la seule fenetre de la chambre . L ' autre devait passer la journée sur le dos .
Les hommes parlaient pendant des heures. Ils parlaient de leur épouse et famille, leur maison , leur emploi , leur participation dans le service militaire et ou ils avaient été en vacances.
Et chaque après midi quand l' homme dans le lit près de la fenetre pouvait s' asseoir, il passait le temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu' il pouvait voir à l' extérieur. L' homme dans l' autre lit commenca à vivre pour ses périodes d' une heure ou son monde était élargi et égayé par toutes les activités et couleurs du monde extérieur.
Selon son compagnon de la fenetre on voyait un très beau parc , au milieu duquel se trouvait un étang ou barbotaient des canards et des cygnes , tandis que des enfants faisaient naviguer leurs petits bateaux . Des amoureux déambulaient bras dessus , bras dessous parmi des fleurs de toutes les couleurs de l' arc en ciel. De grands arbres décoraient le paysage et le point de vue sur la ville , qui se profilait à distance était magnifique.
Pendant que l' homme près de la fenetre décrivait tout ceci dans le détail exquis , l' homme de l' autre coté de la chambre fermait les yeux et imaginait la scène pittoresque . Lors d' un bel après midi l' homme décrivit une parade qui passait par là. Bien que l' autre homme ne puisse pas entendre l' orchestre, il pouvait la voir avec l' oeil de son imagination tellement son compagnon l' avait dépeint avec des mots descriptifs.
Les jours et les semaines passèrent. Un matin l' infirmière de jour est arrivée pour porter l' eau pour leurs bains et trouva le corps sans vie de l' homme près de la fenetre qui était mort paisiblement pendant son sommeil. Elle était attristée et appela les préposés prendre son corps
Dès qu' il sentit que le temps était approprié , l 'autre homme demanda s' il pouvait etre déplacé à coté de la fenetre. L' infirmière était heureuse de le transférer et après s' etre assurée qu' il était confortable , elle le laissa seul.
Lentement , péniblement , il se monta vers le haut sur un coude pour jeter son premier coup d' oeil dehors. Enfin il aurait la joie de le voir lui meme. Il s' étira pour se tourner lentement vers la fenetre près du lit. Tout ce qu' il vit fut : un mur. L' homme demanda à l' infirmière pourquoi son compagnon de chambre décédé avait décrit de si merveilleuses choses. L' infirmière répondit que l' homme était aveugle et ne pouvait donc pas savoir que la fenetre donnait sur un mur. Elle dit - peut etre il a simplement voulu vous encourager.

EPILOGUE
Il y a un bonheur énorme à rendre d' autres personnes heureuses, en dépit de nos propres situations. La peine partagée est la moitié de la douleur, mais le bonheur une fois partagé est doublé. Si vous voulez vous sentir riche, vous n' avez qu' à compter toutes les choses que vous avez que l' argent ne peut pas acheter. Chaque jour est un cadeau , c' est pourquoi il faut l' apprécier et le vivre pleinement.

Alexandra
18/09/2009, 16h22
Bonsoir Libellule,

merci pour votre joli texte, très vrai et riche d'enseignements,


Alex :)