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Voir la version complète : Histoires vraies de jumeaux


LeJumeau
23/08/2007, 22h08
Si vous connaissez des histoires vraies de jumeaux, ça m'intéresse, merci d'avance...

:D LeJumeau :)

titi
24/08/2007, 14h02
Moi j'ai été à l'école avec des frères jumeaux qui ne se supportaient pas et qui passaient tout leur temps à se chamailler et qui n'avaient pas du tout la même personnalité mais qui ne voulaient surtout pas être séparés l'un de l'autre malgré les demandes répétées des profs.

:D titi

421
10/11/2008, 08h40
Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, mais leur cas n'est pas aussi limpide. Les jumeaux intéressent au plus haut point les chercheurs car ils peuvent apporter des informations sur la reproduction de l'espèce humaine en général, sur le partage de l'inné et de l'acquis dans l'individu et sur les pouvoirs télépathiques.

Le phénomène de gémellité gagne à être connu et les psychologues ne s'en privent pas : selon eux, on le cerne de mieux en mieux. On sait par exemple qu'il y a deux fois plus de faux que de vrais jumeaux (trois vrais contre huit faux pour mille naissances). On sait encore que la venue des vrais est totalement imprévisible: on ignore pour l'instant les facteurs susceptibles de la favoriser. Ni l'âge de la mère, ni la race, ri l'hérédité. ne semblent entrer en jeu.
En fait, les vrais jumeaux, qui ont le même patrimoine génétique et sont toujours du même sexe, sont un avatar de l'oeuf qui, après la fécondation, se divise en deux. Plus la division se fait vite, moins les jumeaux se ressemblent car ils font alors placenta à part.
Autre mystère : pourquoi le nombre de naissances des vrais jumeaux est-il d'une remarquable constance; alors que celui des faux est en chute libre ? Philippe Lazar, directeur de recherches à l'Inserm, propose deux hypothèses . La première fait entrer en ligne de compte les femmes qui ont de moins en moins d'enfants et lorsqu'elles en désirent, elles les ont tôt. C'est-à-dire avant la période de « haute production » de faux jumeaux qui se situe entre 30 et 35 ans.
La seconde hypothèse consiste à dire qu'il n'y a pas moins de conceptions de jumeaux, mais que de plus en plus souvent l'un des deux disparaît au cours de la grossesse. Les avortements spontanés suppriment trois ou quatre foetus sur dix, bien souvent avant même que la femme se sache enceinte. Un nombre important de grossesses s'achève par conséquent par une naissance unique. Ce qui signifie malgré tout que beaucoup d'entre nous sont des jumeaux sans le savoir. II reste à expliquer pourquoi tes avortements spontanés sont en augmentation. Certains pensent au rythme de vie qui a changé, à l'environnement qui s'est peu à peu transformé. Mais, en la matière, aucune certitude ne se dessine pour l'instant.

Qu'en est-il de la télépathie entre jumeaux ? Les travaux du psychologue français René Zazzo, directeur du laboratoire de psychobiologie de l'enfant, sont nuancés. Celui qui fut le tout premier à s'intéresser à la personnalité des jumeaux, celui dont les nombreux livres font autorité sur la question dans le monde entier, fait une distinction entre la transmission de pensée et la communication de pensée. Il ne croit pas à la première; mais à la seconde. Selon lui, le lien affectif entre les jumeaux est si fort qu'il peut entraîner une identité de langage, de pensée et de réactions corporelles qui peut aller jusqu'au sentiment de phénomènes parapsychologiques, telle que précisément la communication de pensée. Ainsi, il n'est pas rare que si un jumeau se blesse au genou, l'autre souffre, que si l'un tombe, l'autre ne puisse plus marcher, que si l'un commence une phrase, l'autre la finisse, etc. La communication de pensée fait-elle appel, comme la transmission de pensée, à l'onde télépathique ? La question est posée. Mais le résultat n'est-il pas le même, la différence entre les deux n'étant en somme qu'une question de terminologie ?

Selon les études du professeur Bouchard, de l'université de Minneapolis (Minnesota), sur les quatorze vrais jumeaux déjà étudiés par son équipe de onze biologistes, généticiens et psychologues (voir Nostra n° 437), la télépathie a pourtant bien été à l'ordre du jour tant elle semble ne faire aucun doute lorsqu'on considère les faits. Thomas Bouchard, ne s'intéresse qu'aux jumeaux qui ont été séparés très tôt, et si possible dès la naissance. Il leur offre, frais et voyage payés, un séjour de huit jours à Minneapolis afin de leur faire faire une série de tests de psychologie différentielle et de les observer scientifiquement d'une manière répétée.
Chez un couple de jumeaux séparés à l'âge de 37 jours, il a ainsi retrouvé le même type de migraines, le même amour du bois, la même profession. Chez un autre, la même timidité et des difficultés scolaires identiques ont été constatées. Un troisième couple a grossi et maigri en même temps et a eu les mêmes problèmes de sexualité. Mais ce qui a le plus frappé le chercheur américain, c'est l'étonnante ressemblance des gestes entre jumeaux qui ne s'étaient jamais vus. En revanche, des différences nettes de quotient intellectuel ont été notées. Et pour cause : il n'est pas dans les pouvoirs de la télépathie d'harmoniser une telle faculté.

Elle semble, en revanche, avoir la part belle lorsqu'on considère les étonnantes relations des jumeaux entre eux: Ce sont des cas exceptionnels, dira-t-on. Mais l'exception ne confirme-t-elle pas la règle ? Ainsi, à Longrave (Angleterre), Ronald Kray était un pensionnaire parmi beaucoup d'autres du très chic « asile lunatique » (lunatic asylum). Dans cet hôpital psychiatrique à l'anglaise, Ronald était très célèbre : d'une part, parce que ce véritable gentleman avait l'amabilité souriante des gens normaux ; d'autre part, parce qu'il avait un frère jumeau, Reg, qui venait le voir tous tes lundis avec une régularité d`horloge.
Seulement, un mardi matin, ce ne fut pas Ronald qui vint trouver dans son bureau le directeur de l'asile. « Je suis Reg, le frère de Ronald Kray. Docteur; je n'ai aucune raison d'être ici et je vous prie de me laisser sortir. Mon frère est sorti hier sans que personne ne s'oppose à son départ. » En effet, comment les gardiens auraient-ils pu distinguer la moindre différence entre le pensionnaire et le visiteur ?
Le directeur de l'hôpital, qui savait que la face paisible de Ronald cachait en réalité un individu capable de tuer au cours d'une crise de démence, se mit à redouter un malheur et mit la police aux trousses du jumeau en cavale. D'ailleurs, sans résultat. Reg passait son temps à le rassurer en lui indiquant très exactement ce que faisait son frère... « Je sais qu'il ne peut rien faire de mal en ce moment. Si je n'en avais pas été sûr, je ne l'aurais pas laissé partir. »
Une semaine plus tard, Reg avertit tout le monde que son frère allait rentrer. II ne se trompait pas. Depuis, à Longrave, Ronald est toujours accompagné d'un gardien lors de ses visites hebdomadaires.

Le 12 février 1968, Terry, 32 ans, s'écroule à Huê au Sud-Vietnam. Il vient d'être touché au ventre, à la poitrine et à la jambe droite par une grenade des Viêt-Congs A des milliers de kilomètres de là, dans, son Wisconsin natal, son jumeau Christopher se tient le ventre en gémissant. Un médecin, faute de mieux, diagnostique une appendicite: Pendant quinze jours, il reste à l'hôpital car il continue de souffrir de la même manière que son frère Terry.
En apparence rétabli, Christopher se réveille un matin avec la jambe droite dure. Tous ses muscles sont contractés, à s'en mordre les doigts. Ses atroces douleurs dureront jusqu'au jour où la jambe de Terry, sera sauvée. On craignait en effet l'amputation.

Avec les morts simultanées de jumeaux, la télépathie parait prendre un visage plus dramatique. Richard et Henry Walsh habitaient deux villes différentes et ne se voyaient plus. Pourtant, ils se suicidèrent le même jour de 1954, en laissant exactement la même lettre. En Caroline du Nord, Margaret est victime d'une dépression nerveuse. Sa jumelle Amy sombre à son tour dans la même maladie. Mises dans des chambres éloignées, personne ne les verra communiquer.

Un matin, on les retrouve mortes exactement dans la même position : celle du foetus.
En France, à Savigny-sur-Orge, Julien et Ken étaient inséparables et s'exerçaient une nuit à leur même passion : la moto. Ken, tout à coup, dérape. Julien court vers son frère projeté sur le bas-côté et tombe; sans raison, inconscient. II se réveillera plusieurs heures plus tard dans son lit, il va se souvenir qu'il a suivi dans un état second les premières heures de la mort de Ken. L'inquiétude métaphysique n'est plus pour lui. La vie après la mort, il connaît. II fait désormais des recherches linguistiques en Islande. A chacun son inconnu.


Mathieu DARLET
Extrait du numéro 474 du magazine "Nostra" – 1981

Alexandra
10/11/2008, 22h36
Très intéressant !!!


et que dire quand la médiumnité nous fait découvrir
qu'on aurait dû avoir une jumelle qui n'est jamais arrivée... :confused: