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Voir la version complète : Esotérisme et Exotérisme


Yadlajoie
23/12/2007, 14h13
A l'origine, l'ésotérisme désigne un enseignement professé soit à l'intérieur d'une « école des mystères », soit dans une relation particulière avec un maître spirituel.

Il est de fait réservé respectivement aux membres initiés au sein de l'école ou par le maître. Communément, le terme d'ésotérisme désigne une connaissance réservée à quelques-uns, et se comprend essentiellement par rapport à son contraire, l'exotérisme, qui correspond quant à lui aux croyances, rites et enseignements véhiculés par les religions et traditions et qui s'adressent indifféremment à tous les membres d'une communauté. L'ésotérisme ne doit pas être confondu avec le paranormal et l'occultisme, bien que l'usage commun rassemble souvent ces divers domaines sous la seule dénomination d'ésotérisme.

Des auteurs des XIXe et XXe siècles tels Eliphas Lévi, Papus et plus tard des spécialistes comme Pierre Riffard ont tenté de rationaliser la différence entre les deux branches étymologiquement si proches.

L'ésotérisme désigne plus précisément la partie secrète d'un enseignement donné, en général métaphysique ou religieux, partie à laquelle accède l'étudiant qui a reçu la partie exotérique (publique) de l'enseignement, suite à une initiation. Certaines traditions ésotériques requièrent que cet enseignement demeure secret, et créent ainsi des statuts d'initiés, ces derniers pouvant obéir à de véritables hiérarchies (par exemple dans la franc-maçonnerie).

En résumé, tout enseignement provenant de ce qu'on appelle une « école des mystères », comme par exemple celles des légendaires Rose-Croix, des Cathares ou de la Gnose, comporte une partie exotérique (pour le profane) et une partie ésotérique (pour l'initié).

En principe, la partie de cet enseignement « cachée » au profane, n'est pas en contradiction avec l'enseignement donné au public. Il apporte en général un « deuxième sens » aux aspects de l'enseignement exotérique.

L'enseignement ésotérique comporte toujours deux types de connaissances : la théorie et l'étude, ou encore : l'intériorisation et la pratique (par exemple, méditation, invocation, magie, etc.).

Cette dualité de la connaissance explique la nécessité pour cet enseignement de se transmettre dans le cadre de la relation de maître à élève. Il s'accompagne de degrés ésotériques.

L'enseignement ésotérique s'asseoit avant tout sur une cosmologie, une anthropologie ou une théosophie. Par « cosmologie » on entend, la connaissance des phénomènes et causes de la création, et ce qui en découle particulièrement sur l'origine et le devenir de l'humanité et de la création. Par « anthropologie », on entend la découverte de son origine et du rôle de l'humanité dans la création... Par « théosophie », on entend, la perception de la sagesse et du plan qui est derrière tout cela, le désir de participer à son achèvement.

Par conséquent, dans le cadre occidental, il requiert invariablement quatre critères fondamentaux établis par le Professeur Antoine Faivre :
- les correspondances entre les mondes célestes et la terre
- la nature conçue comme un être vivant
- le rôle essentiel de l'imagination et des méditations
- l’expérience de la transmutation
A ces critères s’ajoutent des éléments secondaires (non fondamentaux aux yeux de Antoine Faivre) qui sont :
- la pratique de la concordance
- la nature de la transmission (de maître à disciple)
Il est à préciser qu'il n'existe pas d'unanimité entre les différentes écoles. Les avis peuvent diverger sur la cosmologie, l'anthropologie, ou la théosophie et les modes d'accès à la connaissance.

L'enseignement religieux insiste sur les principes moraux, l'adoration d'un maître ou d'un dieu présenté comme exemple et sur la nécessité d'une évolution située dans le temps (paradis ou vies futures selon les cas). Il insiste sur l'acquisition de qualités morales liées à tout un code de châtiments ou de récompenses.

Esotérisme et Exotérisme : La distinction entre ces deux notions ne signifie pas que l’ésotérisme soit réservé à certains initiés, mais que son accès implique la connaissance de soi, ou l’observation de soi, préalable à tout autre mode de connaissance supérieure. La montée actuelle des intégrismes idolâtres est une manifestation de l’exotérisme religieux réfractaire à toute connaissance de soi.

L'utilisation des symboles dans l'ésotérisme :
L'ésotérisme fait usage de symbole. Ces derniers peuvent être empruntés aux sciences (physique, chimie, biologie ou mathématiques) ou au monde réel. Le rôle du symbole dans l'ésotérisme est de signifier autre chose que la lecture traditionnelle du concept utilisé comme symbole (voir les deux points de vue ci-dessous), soit un sens caché accessible à la raison, soit une représentation approximative d'une expérience spirituelle.

On pourra citer comme symboles fréquemment utilisés dans diverses traditions ésotériques, le Pentagramme ou l'Hexagramme sacré, empruntés à la géométrie, le nombre d'or aux vertus magiques et mystérieuses ou le nombre Pi, emprunté aux mathématiques, mais aussi les animaux comme le serpent, la tortue, le crapaud ou le bouc, ou des fleurs comme les lotus ou les roses.